De 7 à 77 ans.
Parce qu’il n’y a pas d’âge limite pour parler de soi, explorer son histoire et ses douleurs, être entendu.e, trouver sa vraie place et vivre sa vie comme on l’entend vraiment, on peut décider d’aller voir un psy à 50 ou 70 ans.
Parce que parfois dès le plus jeune âge, on traverse des moments difficiles : harcèlement, violences sexuelles, maltraitances, deuils, maladies, séparations, situations familiales douloureuses, etc., on peut ressentir le besoin voire l’urgence de parler, d’être entendu.e et soutenu.e dans ce que l’on ressent et ce que l’on a à dire.
Je dis souvent que les surdoué.e.s n’ont pas d’âge. Mais que l’on soit précoce ou non, on porte en nous l’enfant qu’on était, l’ado qu’on était, la jeune femme ou le jeune homme qu’on était, et peut-être même l’adulte aux cheveux blancs que l’on sera un jour ou que l’on est déjà.
Il n’y a pas d’âge pour être accompagné dans un moment de vie un peu ou très compliqué, ou pour de décider de vivre au plus près de ce que l’on est.
Les enfants qui viennent me voir ont beaucoup de choses à dire. Même quand ils/elles opposent un silence farouche à la demande parentale pour signifier qu’ils/elles ne sont pas d’accord, qu’ils/elles n’avaient pas envie de venir, iles/elles sont déjà en train de dire beaucoup. Et puis une relation de confiance se tisse, et ils/elles se sentent petit à petit plus libre de parler et d’explorer ce qui surgit.
Les ados qui viennent me voir en ont parfois fait la demande, ou ont été poussé.e.s par leurs parents. Ils/elles cherchent des réponses et trouvent des questions, et un lieu pour dire librement ce qu’elles/ils ont à dire. Un lieu où elles/ils ne seront pas jugé.e.s mais entendu.e.s.
Les adultes qui viennent me voir sont en souffrance. Ils/elles ne sont ni fous, ni folles, ni malades, et pourtant se demandent souvent s’ils/elles le sont. Elles/ils ne sont ni fous, ni folles, ni malades, ce sont des humains traversé.e.s de douleurs humaines. Souvent elles/ils ne vont pas bien et ont envie que ça change. Alors elles/ils essaient de trouver la liberté de parler, de dire, de s’exprimer à haute voix, avec leur voix, enfin.
Il n’y a pas d’âge pour prendre la parole. Il n’y a pas d’âge pour explorer.